O velho Pedro Nunes (estudando o Soneto de Arvers)


Mon âme a son secret, ma vie a son mystère : 
Un amour éternel en un moment conçu. 
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, 
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. 
.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu, 
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire, 
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, 
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. 
.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, 
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre 
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ; 
.
À l'austère devoir pieusement fidèle, 
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle : 
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas. 
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(Félix Arvers)

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